Tensions en Corée du Sud : chute du won après la proclamation et la contestation de la loi martiale

Le 3 décembre 2024, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a proclamé la loi martiale, invoquant la nécessité de protéger la nation contre des « forces communistes » et des « éléments anti-étatiques » perçus au sein de l’opposition politique. Cette décision inattendue a suscité une réaction immédiate de l’Assemblée nationale, qui a voté à l’unanimité pour annuler cette mesure. Malgré ce vote, le commandement militaire a initialement déclaré que la loi martiale resterait en vigueur jusqu’à ce que le président en décide autrement. Face à la pression parlementaire et publique, le président Yoon a finalement levé la loi martiale après la convocation de son cabinet.

Cette série d’événements a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers, entraînant une dépréciation notable du won sud-coréen. Le 4 décembre, la devise a chuté de 1,55 % face au dollar américain, atteignant 1 428,29 wons pour un dollar. Cette baisse reflète les inquiétudes des investisseurs quant à la stabilité politique du pays. En réponse, la Banque de Corée a indiqué qu’elle était prête à intervenir pour stabiliser le marché si nécessaire. Le ministre des Finances, Choi Sang-mok, a également convoqué une réunion d’urgence avec les principaux responsables économiques pour évaluer la situation.

Bien que la loi martiale ait été rapidement levée, les répercussions sur le marché des changes soulignent la sensibilité du won aux tensions politiques internes. Les analystes estiment que la devise pourrait rester volatile à court terme, en fonction de l’évolution du climat politique en Corée du Sud. Il est donc essentiel pour les investisseurs et les acteurs économiques de surveiller attentivement la situation politique et les réponses des autorités monétaires afin de mieux anticiper les fluctuations potentielles du won sud-coréen.