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- 5 décembre 2025 |
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Bio d’introduction
Je suis Hugo Michelas, Directeur Associé au sein du GROUPE AURYS, cabinet spécialisé dans l’évaluation financière, la valorisation d’entreprise, la structuration de management packages et la détermination du prix d’exercice des BSPCE.
J’ai accompagné près de 100 startups et évalué plus de 600 opérations de LBO.
Je suis reconnu pour mon expertise sur l’analyse des préférences financières des investisseurs, l’application de l’Option Pricing Model (OPM) et la valorisation des actions ordinaires dans les levées de fonds.
J’ai créé une page LinkedIn ainsi qu’une chaîne YouTube dédiée à l’évaluation financière pour rendre accessibles des sujets techniques liés aux BSPCE, aux actions de préférence, aux management packages et aux opérations de private equity.
Mon objectif est d’aider les fondateurs, directeurs financiers, avocats et investisseurs à comprendre les impacts financiers de leurs décisions et à structurer correctement leurs opérations de financement.
1. Hugo, pouvez-vous présenter votre parcours et votre rôle au sein du Groupe Aurys ?
Je suis Directeur Associé au sein du GROUPE AURYS. Mon rôle consiste à accompagner les entreprises, les startups et les fonds d’investissement sur leurs problématiques d’évaluation financière.
J’interviens principalement sur la valorisation d’entreprise, les management packages structurés via actions de préférence, la valorisation des BSPCE et l’analyse des droits financiers associés aux investisseurs lors des levées de fonds.
J’ai commencé ma carrière en évaluation et en private equity, sur des opérations de LBO. Cette expérience m’a permis de développer une compréhension fine de la création de valeur, des mécanismes de liquidité et de la structuration financière.
Au fil des années, j’ai élargi mon expertise à la valorisation de startups, un domaine dans lequel les préférences financières ont un impact majeur sur la valeur réelle des actions ordinaires.
2. Pourquoi avoir créé une page LinkedIn ainsi qu’une chaîne YouTube spécialisée en évaluation financière ?
J’ai créé ma page LinkedIn et lancé ma chaîne YouTube pour rendre l’évaluation financière accessible à un public plus large.
Les sujets comme la valorisation des startups, les BSPCE, les actions de préférence, l’Option Pricing Model ou les mécanismes utilisés en private equity sont souvent complexes.
Pourtant, ils ont un impact direct sur la dilution, la rémunération des salariés, les montants levés, la gouvernance et la répartition de la valeur entre fondateurs et investisseurs.
L’objectif de mes différents réseaux sociaux est de proposer des analyses pédagogiques, structurées et basées sur des cas concrets observés sur le marché.
Elle est aujourd’hui un support essentiel pour les entrepreneurs, avocats, DAF et investisseurs qui souhaitent comprendre précisément les enjeux financiers liés aux opérations de haut de bilan.
3. Quels sont les thèmes principaux abordés dans vos vidéos ?
Je traite principalement des sujets suivants :
-Valorisation des startups : méthodes, OPM, erreurs fréquentes, analyse de la valeur post-money.
-BSPCE : méthodologie de calcul du prix d’exercice, décotes, fiscalité, impact des préférences financières.
-Management Packages : structuration via actions de préférence, alignement entre managers et actionnaires.
-Private Equity : LBO, ratchets, waterfalls, mécanismes d’intéressement.
-Conflits entre associés : valorisation lors de contentieux, transmissions, retrait d’actionnaire.
-Obligations et financements structurés : obligations convertibles, attestation de taux de marché.
Chaque vidéo repose sur une approche pédagogique, factuelle et orientée vers la compréhension des implications financières.
4. Vous insistez souvent sur le fait que la valorisation lors d’une levée de fonds ne reflète pas la valeur économique réelle de la startup. Pourquoi ?
La valorisation affichée lors d’une levée de fonds correspond à la valeur post-money, calculée à partir du prix payé par les investisseurs.
Or, ces investisseurs souscrivent à des actions de préférence avec des droits renforcés : liquidation preference, mécanismes anti-dilution, prorata rights, ratchets, etc.
Ces droits leur donnent accès à une part accrue de la valeur créée, ce qui signifie que la valeur de l’action ordinaire est mécaniquement inférieure à la valeur payée pour l’action de préférence.
Pour déterminer la valeur économique réelle d’une startup, celle qui sert notamment pour les BSPCE et les management packages, il est nécessaire d’utiliser des modèles comme l’Option Pricing Model (OPM).
Ce modèle permet de répartir la valeur en tenant compte de la structure du capital et des préférences financières.
5. Pourquoi le prix d’exercice des BSPCE ne doit jamais être calqué sur le prix du dernier tour ?
Parce que le dernier tour de financement ne valorise pas les actions ordinaires attribuées via les BSPCE, mais des actions de préférence disposant de droits supplémentaires.
Fixer le prix d’exercice au niveau du dernier tour revient à ignorer ces droits financiers et à surévaluer les actions ordinaires.
Les salariés exercent alors leurs BSPCE à un prix trop élevé, ce qui réduit fortement leur gain potentiel.
La réglementation n’interdit absolument pas de retenir une valeur inférieure.
Il est donc indispensable de calculer un prix d’exercice juste, tenant compte des préférences des investisseurs.
C’est une mission qui doit être confiée à un expert indépendant pour sécuriser l’opération.
6. Quelle est la valeur ajoutée d’un expert indépendant comme le GROUPE AURYS pour structurer des BSPCE ou des management packages ?
Notre rôle est d’apporter une évaluation rigoureuse et opposable.
Nous intervenons pour :
-déterminer un prix d’exercice conforme au marché,
-appliquer une méthodologie adaptée aux spécificités du capital,
-structurer les actions de préférence et les mécanismes d’intéressement au capital,
-fournir un rapport d’évaluation en cas de contrôle ou de contentieux,
-sécuriser l’opération juridiquement et financièrement.
Notre expertise repose sur une connaissance approfondie des préférences financières et des modèles d’évaluation appliqués en private equity et dans les startups.
7. Qui sont les profils qui suivent vos contenus ou sollicitent votre expertise ?
Les personnes qui suivent mes contenus sont principalement :
-des fondateurs de startups en phase de levée de fonds,
-des directeurs financiers souhaitant sécuriser leurs BSPCE ou leurs management packages,
-des avocats d’affaires spécialisés en corporate et en private equity,
-des fonds d’investissement cherchant à structurer leurs opérations.
Ces audiences partagent un besoin commun : comprendre clairement les impacts financiers de leurs décisions.
8. Quelles erreurs rencontrez-vous le plus souvent chez les fondateurs et dirigeants lors d’opérations de financement ?
Les erreurs les plus fréquentes sont les suivantes :
1.Confondre la valeur post-money avec la valeur économique réelle.
2.Fixer un prix d’exercice de BSPCE au niveau du dernier tour sans tenir compte des préférences investisseurs.
3.Sous-estimer l’impact des actions de préférence dans les management packages.
4.Ne pas anticiper les conséquences d’un ratchet ou d’un mécanisme anti-dilution.
5.Ne pas documenter la valorisation, ce qui crée un risque en cas de contrôle.
Ces points nécessitent une analyse rigoureuse et indépendante.
9. Comment voyez-vous l’évolution des besoins en évaluation financière dans l’écosystème startup ?
Les besoins augmentent nettement.
Avec la complexification des levées de fonds et la multiplication des actions de préférence, les dirigeants doivent comprendre l’impact réel des clauses qu’ils signent.
Les attentes en matière de conformité, de justification des prix d’exercice et de documentation des valorisations se renforcent.
Dans ce contexte, le recours à un expert indépendant devient indispensable.
10. Quels sont vos projets pour la suite, notamment sur votre chaîne YouTube ?
Je souhaite développer davantage de contenus pédagogiques et analytiques.
Je prévois notamment :
-des études de cas réels (anonymisés),
-des analyses détaillées des mécanismes de préférence,
-des vidéos dédiées aux BSPCE et à la détermination du prix d’exercice,
-des contenus liés aux opérations de private equity et aux transmissions d’entreprise.
L’objectif est d’en faire une référence francophone sur la valorisation, les instruments financiers et la structuration du capital.
11. Pourquoi accordez-vous autant d’importance à la vulgarisation de ces sujets ?
Parce que les erreurs en structuration financière coûtent très cher.
Un mauvais prix d’exercice, une action de préférence mal comprise ou un mécanisme anti-dilution mal anticipé peuvent entraîner des pertes importantes pour les fondateurs et les salariés.
La pédagogie est un moyen d’éviter ces erreurs et de permettre aux dirigeants de prendre des décisions éclairées.
12. Où peut-on retrouver vos analyses et vos contenus ?
On peut me retrouver :
-sur YouTube, avec ma chaîne dédiée à l’évaluation financière,
-sur LinkedIn, où je publie régulièrement des analyses et des conseils,
-sur le site du Groupe Aurys, qui présente en détail nos expertises et nos missions.
Ces plateformes permettent de centraliser une information fiable, structurée et facilement accessible.