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- 6 novembre 2024 |
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Le marché de l’assurance-vie en France continue de montrer des signes de vigueur, affichant des résultats impressionnants depuis le début de l’année 2024. Selon les données récentes publiées par France Assureurs, les cotisations versées par les épargnants sur leurs contrats d’assurance-vie en septembre ont atteint 12,3 milliards d’euros. Ce montant marque une hausse de 10 % par rapport au même mois en 2023, soulignant un engouement soutenu des épargnants français pour ce type de placement.
Depuis janvier, la dynamique de collecte positive s’est confirmée de mois en mois, avec une augmentation de 15 % des cotisations cumulées. En neuf mois, les sommes investies sur les contrats d’assurance-vie se sont élevées à 129,4 milliards d’euros, soit une progression de 16,5 milliards d’euros par rapport à 2023. Ce regain d’intérêt s’explique par plusieurs facteurs, notamment un contexte économique incertain incitant les épargnants à privilégier les placements de long terme, souvent perçus comme plus sûrs et rentables.
Une répartition favorable entre supports en euros et unités de compte
L’attrait pour l’assurance-vie se manifeste sur les deux types de supports : les fonds en euros, qui garantissent le capital investi, et les unités de compte, qui offrent une perspective de rendement potentiellement plus élevée mais comportent un risque de perte en capital. En septembre, les versements sur les fonds en euros ont augmenté de 18 %, tandis que ceux en unités de compte (UC) ont progressé de 9 %. La part des cotisations dirigée vers les unités de compte représente 33 % du total des versements en septembre, et 37 % depuis le début de l’année. Bien que cette proportion soit légèrement inférieure à celle de l’année 2023, où les unités de compte atteignaient 40 % des cotisations, l’engouement pour ce type de support reste significatif.
L’augmentation des placements en unités de compte témoigne d’une prise de risque mesurée de la part des épargnants, attirés par les perspectives de rendement supérieur offertes par les marchés financiers. Dans un environnement marqué par des taux d’intérêt encore relativement bas pour les fonds en euros, la diversification de l’épargne vers des produits en unités de compte représente une stratégie attractive pour de nombreux investisseurs.
Un marché actif des transferts de contrats
Les transferts internes de contrats, permettant aux épargnants de basculer leur épargne vers de nouveaux contrats au sein de la même compagnie d’assurance, ont également contribué à la dynamique du marché. Au cours du troisième trimestre 2024, environ 50 000 contrats ont été transformés, totalisant un montant de 1,7 milliard d’euros, un chiffre identique à celui du troisième trimestre de l’année précédente. Parmi ces transferts, 0,2 milliard d’euros a été réinvesti en unités de compte, confirmant l’intérêt pour cette classe d’actifs malgré les fluctuations du marché.
Ces transferts répondent à une évolution de la réglementation et des attentes des épargnants, qui recherchent une gestion plus flexible et adaptée aux nouvelles offres du marché. Ce mécanisme permet à certains assurés d’optimiser leur épargne sans avoir à sortir de leur contrat d’origine, une flexibilité particulièrement prisée dans un contexte où la fiscalité et les frais de transfert peuvent constituer des freins à la mobilité de l’épargne.
Une progression notable des Plans d’Épargne Retraite assurantiels
Parallèlement, le marché des Plans d’Épargne Retraite (PER), introduit par la loi Pacte de 2019, enregistre une croissance soutenue. En septembre 2024, les cotisations vers les PER assurantiels ont atteint 918 millions d’euros, marquant une hausse de 20 % par rapport à septembre 2023. Ces produits de retraite, destinés à remplacer les anciens dispositifs d’épargne retraite (comme le PERP ou le Madelin), gagnent du terrain auprès des Français qui anticipent les besoins financiers de leur future retraite.
En plus des cotisations régulières, les transferts d’anciens contrats d’épargne retraite vers le PER restent dynamiques. En septembre, 14 700 assurés ont fait ce choix pour un montant de 289 millions d’euros. Ces transferts permettent aux assurés de bénéficier d’une fiscalité attractive à l’entrée et d’une meilleure souplesse de gestion au sein du PER, en accord avec la stratégie de diversification d’investissement qui accompagne la réforme des retraites.
Les perspectives de l’assurance-vie et des produits d’épargne en 2024
L’année 2024 s’annonce donc comme une période de consolidation et de croissance pour l’assurance-vie et les produits d’épargne retraite. La hausse des cotisations et la répartition des fonds entre les supports en euros et les unités de compte montrent que les épargnants français adoptent une approche prudente, mais diversifiée, face à leur épargne. Ils semblent ainsi déterminés à tirer parti des opportunités du marché tout en sécurisant une partie de leurs placements.
Les assureurs et les régulateurs voient dans cette croissance continue un signe positif pour le marché de l’épargne en France, qui joue un rôle clé dans le financement de l’économie. À l’heure où de nombreuses entreprises ont besoin de capitaux pour financer leur transition énergétique et leurs projets d’innovation, les flux vers les unités de compte et les plans d’épargne retraite assurantiels contribuent indirectement au dynamisme économique du pays.
En conclusion, les performances de l’assurance-vie et des PER en septembre 2024 confirment une tendance haussière et une confiance renforcée des épargnants français dans ces produits de long terme. Les chiffres révélés par France Assureurs témoignent de l’importance croissante de ces instruments dans la constitution d’une épargne solide et diversifiée, en réponse aux enjeux économiques et démographiques de la France.