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- 17 juin 2022 |
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Le reporting a d’abord connu ses premières lettres de noblesse dans le sillage des services financiers. C’est un outil extraordinaire qui permet de mesurer facilement la vigueur d’une entreprise en fonction de différents paramètres (géographiques, périodes de l’année, etc.). Le reporting financier répond aux besoins de transparence des entreprises. Ce qui est déterminant lors de levées de fonds et pour obtenir des crédits. Le reporting est le socle sur lequel le DAF, Directeur Administratif et Financier, prendra des décisions, grâce à une meilleure prévision de l’activité et des résultats. Ce tableau de bord nécessite de restituer des données qui traduisent la performance de l’entreprise.
Les intervenants et les récipiendaires du reporting
Les intervenants au tableau de bord
Le reporting financier est un outil transversal qui croise des données de différents services qui produisent de la data. On y trouve des données provenant :
- des ressources humaines
- de la comptabilité
- des achats
- de service commercial
- du service marketing
- du service informatique
Bref, une multitude de sources sont nécessaires pour construire un tableau de bord qui offrira une vue à 360° de la situation de l’entreprise.
En outre, les méthodes de calculs doivent être harmonisées, ce qui induit un gain de temps important. Globalement, moins il y a d’interventions humaines, moins il y a d’erreurs. Il faut donc automatiser les process et respecter les délais de clôture pour obtenir un reporting financier efficace.
Autrement dit, le DAF doit faire face à plusieurs contraintes s’il souhaite construire un reporting. En effet, obtenir des remontées d’informations n’emporte pas toujours l’adhésion des différents services ; ce qui ne favorise pas l’indépendance du DAF. L’automatisation de la collecte des données améliore grandement la productivité et favorise grandement la récupération des informations en temps réel.
Les destinataires du tableau de bord
Un Directeur Administratif et Financier va mettre en exergue ses reporting aux membres du comité exécutif. L’information transmise doit être compréhensible en une fraction de seconde, ou presque. Un bon reporting financier doit s’étendre sur 5 pages maximum.
Les indicateurs du reporting
● Le chiffre d’affaires pour le comparer à la période précédente.
● La marge brute (différences hors taxes (HT) entre les prix de vente et le coût de revient de biens ou de services pour mettre en évidence une approximation de la profitabilité d’une activité).
● Les tendances de la marge brute qui indique la rentabilité de manière périodique.
● Le seuil de rentabilité qui présente le niveau de chiffre d’affaires en dessous duquel il ne faut pas descendre.
● Le BFR qui est la somme nécessaire que l’entreprise doit posséder en amont
● Les plus gros clients, les meilleurs produits, les fournisseurs, les zones géographiques les plus cruciales
● Le pourcentage de réalisation de l’objectif du chiffre d’affaires pour mettre en place les objectifs à venir
● Le délai moyen de recouvrement
● L’excédent brut d’exploitation (EBE) qui souligne ce qu’il reste du chiffre d’affaires après déduction des charges salariales, des impôts et des taxes (rentabilité).
● Le compte débiteur et le compte créditeur pour appréhender l’évolution des créances d’une entreprise (solvabilité).
Ces indicateurs sont de vrais baromètres de la vitalité d’un groupe ou d’une PME à un instant T.
Reporting : facteur majeur dans la prise de décision
Nous l’avons vu, le reporting mensuel intègre les indicateurs clés indispensables pour piloter une société, en modélisant sa situation par rapport à ses objectifs.
Cela aide à donner du sens à des chiffres et constitue une excellente plus-value pour interpréter un exercice. Grâce au tableau de bord, le DAF peut hiérarchiser les indicateurs et les mettre en perspective.
Tout ceci afin d’apporter un éclairage pertinent pour le COMEX ou les directions opérationnelles. Ces datas permettent de prendre les caps et de réagir s’il y a dysfonctionnement tout en adaptant sa stratégie en fonction des dangers qui se présentent et/ou des opportunités.
Le reporting: un outil adaptable
Dans un reporting financier, il s’agit d’obtenir les informations les plus précieuses de la façon la plus facile possible. Un indicateur doit être segmenté selon des critères sur la durée, pour obtenir une vision affinée par typologie de clients. En d’autres termes, le tableau de bord doit permettre de réaliser des comparaisons et de déceler des variations.
Un tableau de bord doit pouvoir être personnalisable afin que tous les intervenants aient accès aux indicateurs les plus pertinents par rapport à leurs objectifs.
Conclusion
Les PME constituent une grande partie du tissu économique français et créent plus de 50% d’emploi. Leur contribution en termes de richesse et de dynamisme économique devient un constat qui ne se discute pas. L’expert-comptable joue un rôle important en termes de conseil et d’assistance en gestion car il est capable d’accompagner certains changements d’une grande complexité. Grâce à leur maîtrise des reportings, ces derniers apporteront leur éclairage professionnel aux banquiers, qui sont de grands utilisateurs d’états financiers afin d’évaluer le risque associé à un accord de crédit. Enfin, les reportings financiers constituent des sources d’informations d’aide à la décision et à la gestion interne, ce qui améliore grandement le processus de prise de décision et améliore la performance d’une entreprise.